historique

Historique

Le PSPCongo a été constitué le 30 juin 1998 par des socialistes congolais qui ne se reconnaissaient dans aucune formation politique congolaise déjà existante. Le PSPCongo a été régulièrement reconnu et recensé par le ministère de l'intérieur de la République Démocratique du Congo en 2001, sous la référence : 25/cab/mini/inter/2282/2001.

Le PSPCongo n'est ni un nouveau parti ni un parti nouveau. C'est un parti historique qui doit son origine aux luttes menées tout au long de l'Histoire par la catégorie de la société toujours exclue de la modernité, du développement économique, social ou juridique. C'est la lutte de tous ceux qui veulent avoir leur place au sein de la société nationale, de ceux qui veulent que la dignité de tout individu soit reconnue.

C'est la lutte permanente de ceux qui veulent apporter leur contribution à la construction du pays et au développement de la société nationale. Cette revendication fondamentale, le PSP en fait sa base principale d'action. Le PSP s'inscrit donc dans le socialisme démocratique tel que défini par l'Histoire : démocratie politique, démocratie économique, démocratie sociale et solidarité.

Le PSPCongo n'est pas et ne sera jamais la propriété privée d'un individu ou d'un groupe d'individus. Il est dirigé par des responsables socialistes désignés par le vote démocratique des militants à tous les échelons.


*** Ici, le Parti Socialiste Progressiste : nous oeuvrons pour la Paix, la Justice, la Solidarité et la Responsabilité ***
*** Ils ont rêvé, ils ont cru, mais ils n'ont pas abouti... parce qu'ils ne se sont pas entendus ! ***

Le pétrole congolais.

Grandes manœuvres sur le pétrole congolais (Le Potentiel 26/04/2011) 

De l’océan Atlantique aux collines de l’Est, en passant par la cuvette centrale, le pétrole congolais fait l’objet de nombreuses convoitises. C’est ce qui explique de grandes manœuvres observées actuellement sur les bassins pétroliers congolais où des majors prennent pied et bousculent des juniors sans expérience ni moyens. Quant au peuple congolais, il n’y voit que du feu, souvent floué sur la destination que prennent les revenus de cette manne pétrolière.

Si hier, les bassins pétroliers congolais étaient l’affaire des commissionnaires et autres intermédiaires du secteur, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Des majors de l’industrie pétrolière mondiale se sont réveillées ; elles se bousculent au portillon de la RDC pour se partager cette manne. La première major à avoir annoncé les couleurs est l’Italien ENI.

Le pétrolier français Total, qui est déjà présent dans la distribution, ambitionne aussi de se lancer dans la production. Des sources indiquent qu’il ne tarderait pas à faire son entrée dans le Graben Albertine. Quant à l’Américain Exxon, il reste à l’affût d’opportunités, note Africa energy intelligence.

ENI négocie depuis quelques semaines avec le gouvernement congolais pour rafler sept blocs dans le Graben, le Tanganyika et la Cuvette centrale. Les négociations seraient très avancées, rapportent des sources proches du dossier.

CHASSE AU TRESOR

En décembre 2010 lorsqu’il s’adressait au Parlement réuni en congrès, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, avait décliné ce qui devait être la nouvelle politique pétrolière de la RDC. Désormais, annonçait le président de la République, dans le secteur pétrolier, la RDC devait s’ouvrir davantage aux plus grands en lieu et place de petites sociétés sans moyens.

L’arrivée annoncée des majors telles que Total et ENI semble traduire cette volonté du gouvernement de tirer le meilleur parti de l’exploitation du secteur pétrolier. Mais, le doute subsiste quant à la traduction dans les actes de cette nouvelle politique gouvernementale.

Les négociations en cours vont permettre enfin aux majors de l’industrie pétrolière de prospecter le sous-sol congolais. Selon les informations rapportées par Africa energy intelligence, le vice-président exploration et convention de l'ENI, Luca Dragoneti, et un géologue du groupe, Davide Casini Ropa, ont séjourné dernièrement à Kinshasa pour le deuxième round de négociations concernant les blocs 15-16-17 de la Cuvette centrale, les permis 1-2-3 au Nord du lac Tanganyika et le bloc 4 du Graben Albertine.

Sans attendre l’issue de ces discussions, l'ENI, qui opère avec le permis de Ndunda dans le Bas-Congo depuis 2010, a déjà loué plusieurs étages de bureaux dans un quartier de Gombe à Kinshasa. En cas d'accord global, qui devrait intervenir à la fin avril, la major italienne serait disposée à dépenser 200 millions USD sur cinq ans. 30 millions USD seraient affectés au Graben, 60 millions USD au Tanganyika et 100 millions USD à la Cuvette centrale.

ENI ne voudrait pas perdre de temps. Les Italiens se préparent déjà à faire construire une plate-forme de forage pour explorer le Tanganyika. L’ouvrage serait positionné en permanence sur le lac et pourrait être proposé à la location aux autres sociétés pétrolières disposant de permis dans les eaux burundaises et tanzaniennes du lac Tanganyika. Des Coréens ont déjà été contactés pour construire l’ouvrage, confirme Africa energy intelligence.

Pour faire d’une pierre deux coups, et ne pas se retrouver dans la situation de Tullow Oil qui s’est vu refuser le droit d’explorer sur la partie congolaise du lac Edouard, ENI a également déposé une offre à la Tanzania Petroleum Development Corp (TPDC) pour opérer le bloc Tanganyika North (côté tanzanien du lac). D’ailleurs, sur ce site, elle est en concurrence avec Tullow Oil.

En cas d’accord avec le gouvernement congolais, ENI prendrait 80% des sept blocs et porterait la part de la Cohydro, soit 10%. Une participation de 10% serait réservée à des privés congolais qui devraient payer leur part dans l'exploration. Le bonus de signature pourrait représenter plusieurs millions USD, note en même temps la source. Une manne bien profitable en ce temps d’élections.

NE PLUS RETOMBER DANS L’INCONSCIENCE

Les contrats en cours de négociations dans le secteur pétrolier valent des milliards de dollars. Ce qui témoigne de la grande importance du bonus de signature que la RDC et toutes les parties intervenantes devaient en tirer.

Comme le venin se trouve généralement dans la queue, c’est à ce niveau que se trouve le revers de cette grande ruée sur le pétrole congolais. De l’Ouest à l’Est, le pétrole congolais fait l’objet de grandes tractations. Rien qu’avec l’Angola, le litige sur le plateau congolais est loin de se dénouer.

Tout récemment, l’Assemblée nationale du Congo/Brazzaville venait d’adopter une loi autorisant la ratification d'un protocole d'accord de coopération sur l'exploitation et la production du potentiel de réserves communes d'hydrocarbures avec la RDC. La zone concernée par cette loi est le bassin sédimentaire qui s'étale sur les deux rives du fleuve Congo et de l'Oubangui.

Ce texte sur les hydrocarbures, indique l’Agence Chine nouvelle, se veut un protocole de prudence qui permet aux deux Etats de développer et d'exploiter sans incident majeur les champs pétroliers du Bassin de la cuvette congolaise. Cette loi, poursuit la même source, est la première du genre entre la RDC et le Congo. Le pétrole est la première source de revenu du Congo dont la production se situe aujourd'hui à 300.000 barils par jour, selon les chiffres officiels.

Par contre à l’Est, la RDC n’est toujours pas parvenue à un compromis formel avec ses voisins ougandais et tanzanien. A Kinshasa, l’on n’a pas clairement défini la ligne de conduite à adopter.

Lorsque, ailleurs, l’on privilégie des négociations directes avec les vrais opérateurs, en RDC, on n’est encore à traiter avec des commissionnaires au passé pétrolier non avéré. C’est le cas des contrats signés en 2010 entre le gouvernement congolais et deux entreprises inconnues du monde pétrolier, à savoir Caprikat et Foxwelp.

Dans le secteur pétrolier, la RDC risque d’être dans les jours à venir victime de ses propres turpitudes. Si hier, c’était la guerre des mines, aujourd’hui, c’est la guerre du pétrole qui est aux portes de la RDC. Et demain, ça serait la guerre de l’eau. C’est ce qu’indique le sénateur Modeste Mutinga, dans son dernier ouvrage intitulé « RD Congo, la République des inconscients ».

Dans cet ouvrage, l’auteur interpelle les politiques congolais à reprendre conscience du danger qui guette le pays. Il y a une guerre, prédit-il, qui pointe à l’horizon. Comme ce fut le cas avec les mines, le pétrole pourrait conduire à la résurgence des seigneurs de guerre sous l’instigation des exploitants mécontents ou ceux qui voudraient contourner les voies officielles de négociations. Du coup, l’interpellation de Modeste Mutinga n’est pas à confondre avec un simple alarmisme. C’est plutôt un appel à l’éveil collectif pour éviter au pays un scénario digne d’apocalypse, par le fait de ses ressources naturelles.

Bien plus, c’est un appel à plus de responsabilité. Kinshasa devrait tirer toutes les conséquences des actes qu’il pose aujourd’hui. La grande ruée sur le pétrole congolais signe le tocsin de l’impérieuse nécessité pour le gouvernement à mettre de l’ordre dans ce secteur, en n’ayant pour seul credo que l’intérêt supérieur de la nation. La Constitution garantit la répartition équitable des richesses nationales.


Par Le Potentiel




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Notre vision économique de notre pays.

Nous sommes socialistes. Notre socialisme est DÉMOCRATIQUE et RÉFORMATEUR.Cela signifie pour nous que la conquête du pouvoir doit se faire par la voie démocratique;nous voulons améliorer la Société par des réformes sociales.  
Nous estimons qu'il y a 2 visions dans la gestion d'une Société. L'une  de gauche et l'autre de droite avec des variances et des dérives de part et d'autre, dérives qu'il faut ,bien entendu, dénoncer et combattre. Transposés au Congo,nous évitons d'abord des comparaisons insensées (qui ne cadrent pas avec les réalités du pays) et des généralisations hâtives. Ensuite nous prenons en compte les réalités économiques congolaises : l'immense capacité de la diaspora et leur volonté d'investir dans notre pays. Nous n'oublions pas la fameuse "économie informelle" qui occupe plus de 75% de la "population active" congolaise et qui nourrit la grande majorité des Congolais. Pour cela nous proposons à notre pays une ÉCONOMIE MIXTE dans la production des richesses. L'Etat doit pouvoir libérer des énergies individuelles et développer un tissus étatique ou mixte (sociétés para-étatiques).En situation,nous mettrons sur pied un organisme de planification dans l'orientation de nos investissements. La "planification ne s'imposera pas aux entreprises privées,mais le gouvernement saura faire pression sur elles lors des attributions des subventions et des aides.Notre planification a comme objectif principal de faire prendre conscience aux citoyens de la nécessité d'un schémas prévisionnel de développement économique,et d'amener les pouvoirs publics à mettre au point une politique d'Aménagement du Territoire. 


Notre ECONOMIE, nous la voulons à la fois ouverte au monde et protégée à l'intérieur. Par exemple les petites et moyennes entreprises que nous appelons aussi "économie de proximité"seront encouragées et de préférence réservées aux nationaux qui peuvent rechercher des partenaires extérieurs, aux cas échéants.Nous étudierons et organiserons l'essor de "l'économie informelle" à l'intérieur du pays et avec nos voisins frontaliers. L'objectif est de constituer des capitaux locaux et nationaux propres et durables. Dans un Gouvernement élargie ou d'union nationale,ces propositions nous serviraient de base dans des discutions avec nos partenaires qui ne partagent notre vision ,mais avec lesquels nous pouvons trouver des points d'entente. 

Pour des élections équitables et transparentes.


S'inquiète-t-on d'une mauvaise élection au Congo? Tout  le monde semble  y penser mais personne n'ose le dire. Cette proposition de la Fédération de Russie le laisse entendre et servir de preuve. On suivra avec attention la réponse de ceux qui sont chargés d'organiser ces élections, principalement le Gouvernement de Kabila et secondairement le pasteur Ngoy Mulumba, son Conseiller spirituel et président de la CENI.




Le Pspcongo publie ici un article de digitalcongo.



Moscou pour une élection en temps réel en RDC


Kinshasa, 15/04/2011 / Politique
Pour permettre à la Commission électorale nationale indépendante d’organiser les élections en temps réel, la Fédération de Russie est disposée à mettre à sa disposition l’équipement technologique adéquat.
La Fédération de Russie est disposée à mettre à la disposition de la Commission électorale  nationale indépendante (CENI) de la RDC, un équipement technologique de pointe afin de lui permettre l’organisation en temps réel des élections à tous les niveaux, a indiqué à la presse la vice-présidente russe de la Commission électorale centrale (CEC), Mme Elena Dubrovima, à l’issue de la séance de travail que le Premier ministre Adolphe Muzito a présidée jeudi à la Primature.

Pour Mme Dubrovima, cet équipement constitué du matériel facilement transportable, notamment des ordinateurs des cabines, des boîtes et des urnes, est installé dans un centre où le résultat du dépouillement du scrutin est connu aussitôt après le vote.

Elle a assuré que cette technologie a déjà donné des résultats électoraux satisfaisants jamais contestés, avant de préciser que la CEC attend pour le moment les besoins de la partie congolaise en assistance électorale à travers la CENI, représentée pour la circonstance par son vice-président, M. Jacques Djoli. Le ministre des Affaires étrangères, M. Alexis Thambwe Mwamba, a participé à la séance de travail.

ACP

RDC : Quand le contrat « chinois » fait reparler de lui

Le PSPCongo admet "les 5 chantiers" comme un plan de modernisation de notre pays,au delà du slogan politique.Cette modernisation se fait avec l'argent du Congo.Cependant nous estimons légitime (et de notre droit) de nous nous interroger sur les contenus des contrats signés entre la Chine et notre pays.L'avenir de nos enfants et de notre pays en dépend. Nous publions ici en direction des Congolais et amis un texte "lu pour vous"

RDC : Quand le contrat « chinois » fait reparler de lui
mardi 29 mars 2011 Muriel Devey ( AEM )

Cérémonie de signature d’une série d’accords entre la RDC et la Chine à Kinshasa, le 11 janvier 2011.

Négocié courant 2007, signé le 22 avril 2008 entre le Ministère congolais des Infrastructures, des Travaux Publics et de la Reconstruction et un groupement d’entreprises chinoises – China Railways (CREC) et Sinohydro Corporation-, puis révisé en octobre 2009 à la demande du Fonds monétaire international (FMI), le contrat « chinois » fait reparler de lui.

C’est l’ONG Global Witness, qui rouvre les débats, en publiant, le 9 mars dernier, un rapport intitulé « La Chine et le Congo : des amis dans le besoin », dans lequel elle s’interroge sur certaines clauses d’un contrat négocié à huis clos et en l’absence de toute procédure préalable d’appel d’offre international. Ce contrat - basé sur le deal infrastructures contre ressources minières - est-il aussi « gagnant-gagnant » que ses signataires le prétendent ? Il y a lieu de se poser des questions alors que des informations essentielles manquent, la version 2009 du contrat n’ayant toujours pas été rendue publique.

Du coup, impossible de savoir si les engagements pris ont été respectés. Les informations disponibles portent sur le montant de la nouvelle convention, qui, de 9 milliards de dollars, a été ramené à 6 milliards et le retrait de la garantie de l’État congolais sur le volet minier. La version 2008 prévoyait, en effet, que si la Sicomines (cf. encadré) n’avait pas remboursé les investissements et les intérêts des projets miniers et d’infrastructures, dans les 25 ans qui suivent sa création, la RDC s’engageait à rembourser le solde restant à payer par toutes autres voies. Une clause qui a fait bondir les bailleurs de fonds à l’époque.

Faute de disposer du contrat révisé, on ne sait pas comment se présente l’actionnariat de la Sicomines aujourd’hui, souligne Global Witnes. Ni où se situent les coupes sombres côté infrastructures, le montant de l’investissement qui leur est consacré ayant été réduit de moitié. La version 2008 énumérait, dans une annexe, une série de projets, dont la construction de 3’ 600 km de routes asphaltées, la réhabilitation de plus de 2’000 km de voies ferrées et la réalisation de 800 km de nouvelles voies, ainsi que la construction de logements, d’infrastructures de santé, d’écoles, d’universités, de deux centrales hydro-électriques et autres… Lesquelles de ces infrastructures seront sacrifiées ?

Outre cette inconnue et l’absence d’informations sur le coût des travaux, le rapport rappelle que seules les entreprises affiliées aux parties chinoises à la convention sont habilitées à répondre aux appels d’offres relatifs aux travaux de construction, et que l’accord, dans sa version 2008 du moins, a été établi à prix coûtant majoré. Ce qui signifie que « tous les frais autorisés des sous-traitants sont payés jusqu’à une certaine limite, et majorés d’un paiement leur permettant de réaliser un profit ». Et Global Witness de souligner :« il est dans l’intérêt des partenaires chinois chargés des travaux de gonfler leurs coûts. Si les coûts sont gonflés, de plus nombreuses ressources minières seront nécessaires pour rembourser le dette ». Autre lacune pointée par Global Witness, l’inspection des travaux d’infrastructures qui porte sur le respect du cahier des charges, et non sur la qualité des travaux. Enfin, pas un mot sur l’entretien des infrastructures – sur quel budget seront-elles financées ?- ni sur les bénéficiaires des péages routiers.

Côté volet minier, Global Witness focalise principalement sur quatre points. Fixé à un niveau minimum de 19 %, le taux interne de rentabilité est considéré comme très élevé. Ce qui « élimine le risque d’investissement associé à l’arrangement pour les parties chinoises, pour en imputer la responsabilité au gouvernement congolais », informe le rapport. Aucun renseignement n’est donné sur les règles comptables - s’appliquant tant au projet minier qu’à celui des infrastructures - qui servent à déterminer les bénéfices générés par le projet. Manque d’informations également sur la fiscalité qui sera appliquée après la phase d’investissement, sur le prix de vente des minerais et les acteurs des transactions. Or l’État chinois est à la fois le vendeur et l’acquéreur des minerais, les deux sociétés partenaires de la Sicomines étant des entreprises publiques. Son intérêt sera-t-il d’acquérir les minerais à un moindre coût ?

Autre point soulevé, le paiement du pas-de-porte, fixé à 350 millions de dollars, dont 250 millions pour le gouvernement congolais et 100 millions pour la Gécamines. Chaque partie a reçu, en juin 2009, la moitié du montant qui lui est du. L’autre moitié devait être payée fin 2009. Mais rien n’a été versé. Le retard serait lié, selon Global Witness, à une action engagée par un fonds vautour new-yorkais, FG Hemisphere, qui a racheté, en 2004, « une dette correspondant à un emprunt de 34 millions de dollars contracté par le Zaïre de Mobutu auprès de la Yougoslavie ». Après avoir poursuivi le Congo devant les justices américaine et sud-africaine, le fonds a porté l’affaire devant la Haute Cour de Justice de Hong Kong qui lui a accordé le droit de saisir tout paiement provenant de la China Railways. Quid du versement restant du pas-de-porte ? Autre affaire évoquée dans le rapport, une dette de 23,7 millions de dollars due par la GécaminesWitness.

Enfin, dernier point, la clause de stabilisation de l’accord sino-congolais, qui prévoit que « toutes nouvelles dispositions légales ou réglementaires apportant des désavantages à la JV minière et à l’entrepreneur chargé des travaux d’infrastructures ne leur seront pas appliquées ». Cette clause serait, selon des experts juridiques, « l’une des plus complètes et des plus intransigeantes que les auteurs aient jamais vues ».

Acharnement contre le contrat sino-congolais ou questions fondées de la part de Global Witness ? En tout cas, cet accord n’a pas fini de faire couler de l’encre, notamment pendant cette année électorale où les débats sur les questions de bonne gouvernance ne devraient pas manquer. Muriel Devey (AEM).
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Poignée de main entre le Premier ministre congolais Adolphe Muzito et le vice-Premier ministre chinois Hui Liangyu
QUELQUES DONNÉES SUR LE CONTRAT CHINOIS
D’un montant de 6 milliards de dollars, le contrat comprend deux volets :

* un volet minier, assuré par une Joint Venture (JV), dénommée la Sino-congolaise des mines (Sicomines), associant le groupement d’entreprises chinoises co-signataires de l’accord sino-congolais et la Générale des carrières et des mines (Gécamines), ex-entreprise publique congolaise transformée en société commerciale en décembre 2010. Aux termes de l’accord, la Gécamines a cédé à la JV plusieurs titres miniers portant sur des gisements situés à Kolwezi, contenant jusqu’à 10,6 millions de tonnes de cuivre, dont 6,8 millions confirmées, et du cobalt. L’investissement minier de la Sicomines est financé par un prêt de 3,2 milliards accordé par la China Exim Bank, dont les deux tiers sont soumis à un taux d’intérêt de 6,1 %, le dernier tiers étant consenti à un taux d’intérêt nul.

* un volet infrastructures, notamment de transport, auquel seront consacrés 3 milliards de dollars. C’est la China Exim Bank qui accorde le prêt équivalent au montant des investissements requis dont le remboursement incombe à la Sicomines. Ce dernier sera fait à partir des bénéfices dégagés des activités minières.

Selon Global Witness, 85 % des bénéfices de la JV minière serviront à rembourser les deux prêts. Le reste rémunérera les actionnaires. Les premiers bénéfices sont attendus à compter de 2013. Reste que la plus grande carrière de la Sicomines (Dikuluwe) est noyée. Du coup, le démarrage de l’exploitation est retardée. M.D.