COMMUNIQUE DE LA VSV DU 08/08/12: S.O.S. POUR LA VIE DE MONSIEUR DIOMI NDONGALA.

Publié le 9 Août 2012by mpp
COMMUNIQUE DE PRESSE N°020/RDC/VSV/CE/2012
S.O.S. POUR LA VIE DE MONSIEUR DIOMI NDONGALA.

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) demeure préoccupée et exprime une fois de plus ses vives inquiétudes consécutives à la disparition de M. Eugène DIOMI NDONGALA, député national de l’opposition, président du parti politique Démocratie Chrétienne (DC) et président de la plate forme politique de l’opposition dénommée « majorité présidentielle populaire (MPP) ».
L’inquiétude est d’autant plus grande que les autorités congolaises par le biais du Procureur Général de la République affirment que M. Eugène DIOMI NDONGALA est en fuite alors que ses membres de famille et ses proches ne disposent d’aucune nouvelle de sa part et soutiennent qu’il est entre les mains des autorités congolaises.
Il sied de rappeler que M. Eugène DIOMI NDONGALA est porté disparu depuis le 27 juin 2012 alors que le siège de son parti situé à Kinshasa/Gombe avait fait l’objet de mise à sac par des policiers y dépêchés depuis la veille par le colonel Célestin KANYAMA.
En outre, le bureau assiégé a fait l’objet d’un pillage systématique des biens de valeur dont des ordinateurs et d’importantes sommes d’argent.

Au cours de cette descente policière musclée, messieurs NSONI NZAWU (policier et garde du corps de M. DIOMI) et NTINU NKOLOLO (maçon de son état appelé pour les travaux de réfection des bureaux) ont été enlevés et acheminés manu militari au cachot du camp Lufungula.
Entendues sur PV, les deux victimes ont été transférées le 29 juin 2012 à la Prison Centrale de Makala (PCM) après leur détention au cachot du Parquet Général de la République.

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Après l’audition du 17 juillet 2012, le Parquet Général de la République avait confirmé la détention provisoire de deux victimes dont l’état de santé ne cesse de se détériorer. Messieurs NSONI NZAWU et NTINU NKOLOLO sont accusés de « complicité de viol ».
Selon les informations parvenues à la VSV, M. DIOMI NDONGALA aurait été initialement détenu au bureau II de la garde républicaine avant d’être transféré au cachot de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), département de sécurité intérieure dans une cellule de « haute sécurité ».
A ce jour, aucune source digne de foi ne fournit des indications sur la localisation et l’existence de M. Eugène DIOMI NDONGALA.
Aussi, la VSV craint-elle que le député national Eugène DIOMI NDONGALA ait fait l’objet d’exécution sommaire et extrajudiciaire entre les mains de l’Etat congolais.
Eu égard à ce qui précède, la VSV exige à l’Etat congolais :

- de fournir toute la lumière sur la disparition de M. Eugène DIOMI NDONGALA ;
- l’organisation d’une enquête indépendante sur l’enlèvement de messieurs NSONI NZAWU et NTINU NKOLOLO, le saccage, le pillage systématique et l’assignation du siège de la DC par des policiers ;
- la libération immédiate et sans condition du maçon et du policier, victimes d’un règlement de compte ;
- l’indemnisation des victimes et/ou de leurs familles pour les préjudices subis.
Fait à Kinshasa, le 08 août 2012.

LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)