historique

Historique

Le PSPCongo a été constitué le 30 juin 1998 par des socialistes congolais qui ne se reconnaissaient dans aucune formation politique congolaise déjà existante. Le PSPCongo a été régulièrement reconnu et recensé par le ministère de l'intérieur de la République Démocratique du Congo en 2001, sous la référence : 25/cab/mini/inter/2282/2001.

Le PSPCongo n'est ni un nouveau parti ni un parti nouveau. C'est un parti historique qui doit son origine aux luttes menées tout au long de l'Histoire par la catégorie de la société toujours exclue de la modernité, du développement économique, social ou juridique. C'est la lutte de tous ceux qui veulent avoir leur place au sein de la société nationale, de ceux qui veulent que la dignité de tout individu soit reconnue.

C'est la lutte permanente de ceux qui veulent apporter leur contribution à la construction du pays et au développement de la société nationale. Cette revendication fondamentale, le PSP en fait sa base principale d'action. Le PSP s'inscrit donc dans le socialisme démocratique tel que défini par l'Histoire : démocratie politique, démocratie économique, démocratie sociale et solidarité.

Le PSPCongo n'est pas et ne sera jamais la propriété privée d'un individu ou d'un groupe d'individus. Il est dirigé par des responsables socialistes désignés par le vote démocratique des militants à tous les échelons.


*** Ici, le Parti Socialiste Progressiste : nous oeuvrons pour la Paix, la Justice, la Solidarité et la Responsabilité ***
*** Ils ont rêvé, ils ont cru, mais ils n'ont pas abouti... parce qu'ils ne se sont pas entendus ! ***

Les accords d'Addis-Abeba.


Membre de la MPP, nous publions ici l'analyse de l'Accord-Cadre et présentée par notre porte-parole,Monsieur Eugène Diomi Ndongala , de la Démocratie Chrétienne.

Analyse de la MPP de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba. Révisionnisme historique, marginalisation des forces vives congolaises et hypertrophie des structures de suivi : encore un processus de paix sans paix pour les congolais ?
analyse accord cadre addis abeba

analyse accord cadre addis abebaLa Majorité Présidentielle Populaire, MPP en sigle,  a pris acte de la signature à Addis-Abeba de l’ « Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région » avec l’implication de 11 pays et 4 organisations internationales et sous régionales de l’Afrique Centrale.

Tout en soulignant l’importance pour la RDC de l’attention portée par la communauté internationale sur les graves problèmes de sécurité extérieure et intérieure  ainsi que de légitimation du pouvoir et gouvernance dont souffre le Congo-Kinshasa depuis plus d’une décennie, avec une aggravation depuis novembre 2011, la MPP tient à exprimer  certaines réserves en ce qui concerne la forme et le fond de cet accord – cadre :

1.      De la Procédure d’adoption :

L’Accord-cadre signé à Addis Abeba le 24/02/2013 a été adopté sans aucun débat interne en RDC, ni au niveau des institutions en place ni au niveau des différentes tendances politiques congolaises : cette lacune fait de cet accord un énième cas de « diplomatie du prince ». D’autant plus que cette faiblesse apparait fortement contradictoire de la part d’un Accord – cadre  avec des objectifs politiques déclarés ayant trait à l’avancée du processus dedémocratisation manifestement en panne en RDC.
Il aurait été plus logique et cohérent  de prévoir un mécanisme capable d’associer les forces sociales et politique du pays au moins aux discussions préalables.
  1. 2.      Du Ménagement des agresseurs et déni de justice internationale :
Un récent rapport des Experts des Nations Unies focalisé sur  la déstabilisation de l’Est de la RDC avait mis en exergue la responsabilité des pays voisins de la RDC dans l’utilisation de rebellions de proxy pour affaiblir la RDC et poursuivre ainsi l’exploitation illégale de ses richesses naturelles.
L’analyse du texte de l’ « Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région » semble concentrer son attention exclusivement sur  les problèmes sécuritaires internes de la RDC sans expliciter la responsabilité du Rwanda et de l’Ouganda dans la déstabilisation de l’Est de la RDC. En d’autres termes, le rôle et la responsabilité « historiques » de ces deux pays a été manifestement ménagée  laissant apparaitre en premier plan le caractère interne de la crise sécuritaire qui frappe l’Est de la RDC.
A cause de ce révisionnisme historique,   aucune forme de justice et de réparation pour les millions de morts congolais victimes de l’agression dont la RDC est victime depuis 1996 n’est envisageable.
La citation  du Rwanda et de l’Ouganda en tant que pays qui s’engagent à ne pas interférer dans les affaires internes de la RDC a été diplomatiquement noyée dans la liste des très nombreux pays signataires de l’Accord ; cela répond à l’exigence d’éviter   la  mise en à  l’index de ces deux pays et les  convaincre à s’engager dans la signature d’un accord où leur nom est cité dans une liste parmi beaucoup d’autres.
Malheureusement, il faut avouer que ce « révisionnisme historique » est aussi laconséquence néfaste de la politique étrangère balbutiante et de la diplomatie incohérente de l’exécutif kabiliste  qui n’a jamais osé dénoncer formellement l’agression de la RDC.
 La conséquence, sur le plan diplomatique, a été le renforcement de la thèse Ougando-rwandaise sur le caractère « interne » de la crise sécuritaire de l’Est de la RDC. Les négociations en cours à Kampala s’inscrivent, d’ailleurs, dans la même logique.
Voilà pourquoi il aurait été nécessaire et opportun d’associer l’ensemble des forces vives de la RDC dans la discussion préalables à la signature de cet Accord – Cadre, au moins pourcombler ces défaillances diplomatiques de l’actuel exécutif dans la défense des intérêts supérieurs du peuple congolais et dans le respect de la réalité historique.
  1. 3.      De l’Hypertrophie de la structure de suivi :
L’accord – cadre apparait doté d’une structure de suivi extrêmement complexe pour ne pas dire « éléphantesque » : 11 pays signataires et 4 organisations internationales qui seront chargé du suivi du respect des principes contenus dans ce texte. Ce mécanisme de suivi  est certainement trop lourd et trop complexe au point qu’en cas de violation de l’Accord par un des acteurs- signataires, il sera extrêmement compliqué pour l’ensemble des signataires de condamner la violation.
Cette complexité affaiblit la possibilité réelle d’un suivi de l’Accord-cadre car  l’hypertrophie des structures de suivi se traduit, à notre avis,  dans un affaiblissement de son effectivité et de son respect de la part des signataires: malheureusement, les congolais ont déjà entendu parler de beaucoup de processus de paix, qui n’ont pas été porteurs de paix pour eux.
Cela justifie notre méfiance par rapport à des structures de suivi où le rôle et la responsabilité de chaque acteur est noyée dans une multitude d’organisations internationales censées vérifier sa mise en application.
  1. 4.      De la mise en application :

Comme pour tout Accord – Cadre touchant aux  problématiques de  la paix,  de la sécurité et de la démocratisation, ce n’est pas le texte en soi qui peut être jugé comme bon ou mauvais : ce qu’ intéresse l’opinion publique congolaise est aussi et surtout sa mise en application.

Les graves problèmes de légitimation du pouvoir, de gouvernance et de faiblesse du processus de démocratisation, pour ne pas parler de l’absence de réelle décentralisation administrative et de l’intolérance politique devront aussi faire l’objet de suivi de la part de la structure complexe issue de l’Accord – Cadre ; le large spectre de compétence de cet accord pose des évidentes questions de souveraineté derrière lesquelles le pouvoir autocratique actuellement en place à Kinshasa pourra facilement se cacher pour ne pas effectuer les reformes politiques nécessaires en termes de démocratisation.
Certes, la dénomination choisie d’ « Accord-Cadre » présuppose un ensemble d’ « Accords d’Application » qui devront suivre et qui devront  être sanctionnés nécessairement par l’ensemble des forces politiques et sociales congolaises, sous l’égide et la facilitation des acteurs internationaux signataires de l’Accord – Cadre.
En effet, sans l’implication réelle des congolais dans le processus de démocratisation en tant qu’ « acteurs » et non simple « spectateurs », il sera difficile de faire la différence entre le document signé à Addis- Abeba le 24/02/2013 et les nombreux accords qui l’ont précédé et qui ont tous engendré des processus de paix sans paix pour le peuple congolais.

 Vérité et Justice pour le Congo,

Fait à Kinshasa le 24/02/2013
Eugène Diomi Ndongala,
Porte-Parole de la Plateforme politique MPP,
Président National de la
Démocratie Chrétienne, DC
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Génocide, Crime contre l'Humanité


Si ce récit est vrai, on appelle cela génocide, puisque les massacres de masse pour des raisons ethniques,raciales religieuses en vue d'éliminer une ou des populations,apparaissent ici bien organisés et planifiés.
Kagame et son régime sont génocidaires et dictatoriaux. Un crime contre l'Humanité.Et c'est ce même Kagame qui a signé "des accords-cadres pour le Congo!!

Voici le récit intégral, un peu long, mais il faut la peine de lire en entier.

"Crimes du FPR en RDC, un ex-soldat exilé témoigne

« Je vais vous livrer mon témoignage sur ce qui s’est passé au Congo, où j’étais soldat de l’APR (devenu RDF Rwandese Defense Force) avant d’être affecté à la DMI (Directorate of Military Intelligence). On nous a envoyés à Kisangani tuer les réfugiés sur le commandement du capitaine Shema de la DMI et le sous-lieutenant Françoise Rozan
k Bashimake. Jusqu’à Kisangani les réfugiés dans leur fuite marchaient sur les routes, arrivés à Kigangani, ils ont été bloqués par le fleuve, c’est là qu’ils ont péris. C’est ce qui s’y est passé que je vais vous raconter amis Rwandais ». Déclare l’ex-DMI qui se reconnait lui-même être un ex tueur du FPR, aujourd’hui réfugié en Europe, et qui n’a pas voulu dévoiler son nom ni son adresse pour sa sécurité et celle de sa famille. Il a livré son récit en Kinyarwanda à la radio Itahuka le samedi 09 février. Radio Itahuka est une webradio fondée par la plateforme du « RNC », une plateforme initiée et dirigée par d’anciennes personnalités du FPR, autrefois proches de Paul Kagame.

Un réfugié transformé en tueur

Né à Rutshuru à l’Est du Congo, cet ex-DMI est un descendant des anciens réfugiés tutsis chassés du Rwanda en 1959. Il a intégré la rébellion du FPR en 1993, un an avant la victoire de ce mouvement sur le régime de Habyarimana. Peu après, il a été affecté à la fameuse DMI (Directorate of Military Intelligence), le service de renseignement militaire rwandais mis en cause pour son rôle dans l’exécution de plusieurs milliers de Rwandais et étrangers.

« Je veux donner globalement mon témoignage sur les dirigeants rwandais et ce qu’ils ont fait depuis que le FPR a déclenché la guerre de libération ; je vais vous le dire parce que ça me fait très mal au cœur et c’est cela qui m’a poussé à s’exiler encore » déclare-t-il.

Un objectif : liquider tout Hutu sur le sol congolais

« On attaquait les Rwandais et les massacrait sauvagement et de façon inimaginable, celui qui nous commandait et qui était à son tour sous les ordres des généraux Paul Kagame et Jacques Nziza, nous demandait à ce que tout réfugié hutu sur le sol congolais soit assassiné, et ils ont annoncé que celui qui refusera de le faire sera exécuté sur le champ. (…) parmi mes collègues il y en a qui furent exécutés par ce qu’ils refusaient d’obéir aux ordres » ; « On embarquait les réfugiés qui s’enfuyaient de Tingi-Tingi (camp de réfugiés NDRL) dans les camions et les acheminait dans plusieurs endroits : il y en a qu’on a conduit sur l’autre côté du fleuve, un endroit qu’on appelait « rive gauche ». C’est des milliers et des milliers qu’on y a massacrés. Un autre lieu c’est Devansende à 59 kilomètres de la ville de Kisangani : à ce lieu on y a massacré plusieurs milliers de personnes. On avait creusé des trous où on jetait des corps, on ne faisait pas distinction : enfants, femmes et personnes âges, tout le monde y passait parce que les ordres étaient de tuer tout ce qui est Hutu sur le sol congolais. On employait tous les moyens à notre disposition : balles, agafuni (petite houe), sac plastique sur la tête, attacher les mains par derrière, etc.… », continue-t-il.

« On a tué jusqu’à s’épuiser. Certains réfugiés mourant même de faim. Le capitaine Shema nous disait que nous nous fatiguons en se donnant pour notre pays. « Ils sont nombreux si on ne les éradique pas ils vont revenir nous chasser dans le pays » aimait-il répéter (42 :05).

Ce témoin revient également sur les massacres perpétrés à Mbandaka, dans la région d’équateur : « Sur la rive gauche de Mbandaka, on y a massacré également beaucoup de gens, car les réfugiés y étaient coincés, ils ne pouvaient plus avancer, les religieux qui ont tenté de s’interposer ont subi à leur tour le même sort. Après leur mort on a pillé leurs véhicules qu’on a utilisé par après pour transporter et brûler les corps ».

« Les gens qu’on massacrait étaient tous des civils, par exemple à Rafasenti, on a fait croire aux réfugiés qu’on allait les ramener au Rwanda, on les a fait monter dans plusieurs camions, on a chargé surtout les hommes, plus de 4000 en tout. Ils ont été tous tués le même jour »

« Ceux qui ont échappé à la mort, c’est ceux que le HCR ramassait un peu partout dans les forêts, ce sont les seuls qui ont pu nous échapper. (…) Nos activités criminelles se sont déroulées de 1997 jusqu’à 1998 quand Laurent Kabila nous a prié de partir » précise l’ex agent de la DMI.

Ne pas laisser de traces

D’après le témoin, tout était fait pour ne pas laisser des traces de ces massacres, car déjà la communauté internationale suivait de prés la situation de ces réfugiés. « On avait creusé les fosses dans les alentours de la ville de Kisangani ; tout était bien planifié et piloté de haut par le Général Paul Kagame. On empilait les corps dans ces fosses comme les stères de bois de chauffage. En haut, on couvrait avec des bâches, cela nous permettait d’ouvrir facilement et mettre d’autres corps puis bruler une fois les trous remplis. Chaque nuit on utilisait un bateau de moteur pour transporter les cendres et les jeter dans le fleuve zaïre. Dans tout ce qu’on faisait, on nous ordonnait de ne pas nous reposer, on était obligé d’exécuter les ordres pour ne pas à notre tour y laisser nos vies. On était des petits soldats aux ordres du Général Paul Kagame, du Général Nziza, et du Général Kabarebe qui était notre chef direct sur le terrain, le capitaine Shema commandait quant à lui notre section » rapporte le témoin.

Les tueurs étaient minutieusement choisis

D’après le témoin, les tueurs étaient minutieusement choisis, ils étaient sélectionnés parmi les Tutsi venus du Congo, car selon lui, le commandement de l’APR ne fait pas confiance aux Tutsi venus d’Ouganda, du Burundi et de la Tanzanie pour exécuter cette mission, qui se devait être rapide, bien faite et surtout discrète. Le choix se portait en grande partie sur les Tutsi originaires du Congo. Le témoin affirme même que les gardes rapprochés de Paul Kagame, ceux qui veillent à sa sécurité et ses biens, sont ceux qui viennent du Congo, car l’homme fort du Rwanda ne ferait pas confiance à ses compatriotes venus d’Ouganda, de Tanzanie et du Burundi.

« Avant les massacres, une réunion s’est tenue un soir dans la ville de Kisangani, dirigée par le capitaine Shema aujourd’hui Major, et son adjoint le lieutenant Bashimake qui est aujourd’hui capitaine et chef de la brigade 408 de police à Ruhengeri. Au cours de cette réunion, une question nous a été posée : « selon vous pourquoi ici vous n’êtes que d’une seule ethnie ? » nous avons répondu, « nous n’en savons rien ». C’est ainsi qu’ils nous ont expliqué que si nous ne sommes que des Tutsi, c’est que nous avons un travail à faire sans préciser de quoi il s’agissait « . ; « On se connaissait pas car on venait de bataillons différents, (…). Capitaine Shema nous expliquait que c’était l’état major qui nous avait choisi pour ce travail ; c’est pourquoi il ne fallait pas dire « je refuse de le faire ou je suis malade ». A Kigali pour nous sélectionner, on regardait où l’on est né, la famille et notre pays d’origine » affirme le témoin.

Tenir éloigner les témoins gênants

Le témoin livre également son récit sur tout ce que son escadron faisait pour tenir loin les témoins, surtout les ONG qui étaient nombreuses à entreprendre les démarches afin de connaitre le sol des réfugiés. « On nous ordonnait de retenir les humanitaires dans la ville de Kisangani, si nécessaire de leur tirer dessus pour les faire croire que certains endroits étaient dangereux. Je vous donne l’exemple de la Croix rouge, on a tué certains de ses membres. Parce qu’ils étaient obstinés à connaitre la vérité » dit-il.

D’après lui les humanitaires ont été empêchés de se rendre sur les lieux de massacres, avant que les bourreaux n’aient fini leur travail. « On a contenu les humanitaires à Kisangani jusqu’à ce qu’on transfère les corps à 150km à l’intérieur de la forêt pour ne pas laisser de preuves aux enquêteurs. (…) Capitaine Shema et Lieutenant Frank Bashimake nous ordonnaient de travailler 24heures sur 24 sans se reposer ». affirme-il avant d’ajouter qu’ils ont même tiré avec des armes lourdes sur les avions des Nations Unies qui survolaient la zone des tueries pour tenter de comprendre ce qui se passait. « Quand on tirait sur un avion, il ne repassait plus au-dessus de la même zone » dit-il.

« Quand les Nations Unies ont commencé à soulever des soupçons sur nos atrocités à Kisangani, la presse interrogeait Paul Kagame sur les massacres qui se commettaient sur le terrain. Ce dernier ne faisait que nier, Kabarebe qui dirigeait les soldats rwandais au Congo répondait la même chose, Kabila (père NDRL) niait aussi les faits. Ces derniers disaient tous qu’aucun réfugié hutu n’est tué sur le sol congolais. Nous qui étions sur place, on était étonné d’entendre cela, on suivait tout le temps la BBC ».

L’ancien soldat donne même les exemples de certains officiels qui ont été éliminés, car ayant supervisé les massacres, « le régime voulait s’assurer de leur silence éternel ». C’est le cas de major Ruzindana et Birasa, qui ont été éliminés par la DMI. Bagire qui est mort empoissonné. « Ce dont je suis certain est que toute personne utilisée dans les massacres soit, il part en exil soit il est tué. Moi aussi quand j’ai quitté le pays en mars 2006, on voulait m’assassiner. – Major Birasa, adjudant chef Abbas qui supervisait les massacres dans le camp Kami, lieutenant Rushoke qui était connu comme le plus cruel de tous, ils sont tous été assassinés dans le camp Kami et puis transportés vers Nyungwe - » affirme le témoin.

Les massacres au Rwanda

Le témoin a livré également à la radio Itahuka certains cas de massacres au Rwanda auxquels il a assisté directement ou indirectement. Il revient sur les massacres qui se commettaient au stade régional de Ruhengeri (dans le Nord du Rwanda) en 1998, sur les ordres de Gasheja qui dirigeait le bataillon 408 Ruhengeri, et Gasana qui dirigeait la brigade 408 de Ruhengeri. D’après lui, ces officiers ramassaient les gens à Nyakinama, Kinigi, Nyamutera et Giciye, et les rassemblaient dans le stade de Ruhengeri. Les personnes arrivaient au stade ligotées dans les camions à conteneur, puis elles étaient peu à peu conduites vers le camp Mukamira pour y être achevées. Selon le témoin, les corps étaient transportés dans les mêmes camions vers la forêt de Nyungwe dans un lieu qu’ils appelaient « Icyokezo », pour y être brulés.

L’ancien DMI affirme que la forêt de Nyungwe a servi, en 1997 et 1998, de lieu où l’on brûlait les corps des personnes tuées un peu partout au Rwanda. Selon lui, Kugiti Kinyoni (tout prés de Kigali) il y avait des barrières redoutées, les gens venant de Ruhengeri, Kibuye, Gitarama et Butare y étaient arrêtés, on regardait l’origine de la personne et son faciès. « On choisissait surtout les personnes qui ont encore la force de se battre, on appelait cela « guca imbaraga abahutu » (décourager les Hutu) ». Il affirme que ce climat de terreur avait fini par persuader les gens de prendre des taxis car une fois monté dedans, on n’était pas sûr de rentrer, surtout ceux qui venant de Gisenyi et Ruhengeri ne franchissaient aucune barrière. Ces derniers étaient arrêtés puis conduits au camp Kami, un camp selon lui abritant en 1998, dans sa cave, une prison où les gens étaient gardés avant d’être tués. « Tous ces massacres étaient coordonnés et supervisés par Jacques Nziza » dit-il. Pour transporter les corps de camp Kami vers la forêt Nyungwe, le témoin affirme qu’ils utilisaient un camion bleu pillé au Congo de marque Benz.

Usage massif de poison

Le témoin évoque aussi les cas d’assassinat par le poison. « Il y avait aussi les gens qui ont été assassinés empoissonnés, le marché de poison était dans les mains des Indiens, ce sont eux qui l’importaient au Rwanda pour le vendre à la DMI. Ce poison était injecté souvent par seringue. Le poison était le plus souvent utilisé pour assassiner les gens connus dont il était impossible d’éliminer dans la masse sans attirer l’attention, c’est pourquoi ce sont les hauts gradés comme le capitaine Mutiganda et le capitaine Burabyo qui s’occupaient personnellement d’utiliser cette méthode. La personne à éliminer était soit invitée à une réunion ou approchée dans une fête ; « on attendait qu’elle soit distraite pour mettre le poison dans son verre » affirme le témoin qui dit que lui-même avoir été chargé un jour d’une mission d’éliminer un collègue :

« On m’a donné un jour le poison à mettre dans le lait de Sankara qui était en prison à ce moment. Je ne l’ai pas fait car ce dernier était un homme intègre, dans ses chansons, il défendait les droits des soldats. Ils n’ont pas su que je n’avais pas empoisonné le lait de Sankara, et disaient à ce dernier, « tu as vraiment de la chance, tu ingère le poison et tu es toujours en vie » ».

Les massacres des réfugiés tutsis de Mudende

L’ex agent de la DMI, revient également sur les massacres des réfugiés tutsis de 1959 qui sont revenus au Rwanda en 1995 après 30ans d’exil au Congo. Le témoin se dit choqué que Paul Kagame et Nziza aient décidé de les éliminer pour attribuer leur mort aux rebelles hutus (abacengezi) venus du Congo, alors qu’à cette période tout l’Est du Congo et la frontière étaient sous le contrôle du nouveau gouvernement rwandais.

En effet, ces réfugiés à leur rentrée au Rwanda, ont été installés à Mudende, non loin de l’université qui porte le même nom, et à Nkamira. « Les massacres se sont déroulés la nuit, le matin tous les militaires qui gardaient le camp avaient été rappelés ». Le général Munyakazi qui dirigeait la brigade 211 de Gisenyi, et à qui les victimes ont fait appel durant les événements, voulait se rendre sur les lieux des massacres pour intervenir mais il en a été empêché parce que ceux qui commettaient ces assassinats étaient les hommes de Kagame venus de Kigali. Pourtant la garde rapprochée de Paul Kagame est en majorité composée des fils de ces personnes assassinées. « Ces gardes ne le savent pas, c’est pourquoi je livre ce témoignage » déclare l’ancien agent de la DMI. « A ce moment, plusieurs militaires dont les parents des personnes assassinées ce soir-là, voulaient manifester, mais ils ont du se résigner et regagner leurs camps après que le général Kagame les ait menacés de tous les liquider ».

Le 1er octobre 2010, les massacres des réfugiés hutus en République démocratique du Congo entre 1996 et 2002 ont donné lieu à un rapport d’enquête du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme connu sous le nom de Mapping Report. Selon ce rapport, ces massacres pourraient, si prouvés devant un tribunal compétent, être qualifiés de génocide.

Jean Mitari

Jambonews.net ".

Les Chefs coutumiers et l'organisation du pays.

Nous venons d'assister à la naissance d'une organisation des Chefs coutumiers de notre pays. Nous avons applaudi cette initiative, mais nous pensons qu'il faut aller plus loin. Ce qui revient à saisir exactement le rôle social et administratif de ces augustes personnes sur le tissu social ,sur le plan politique,économique et même  administratif. Nous ne voulons pas lancer un débat sur ce thème que toutes les Congolaises et tous les Congolais savent et apprécient. Nous connaissons aussi des abus qui ont été commis ici et là par des uns et des autres.
Nous voulons plutôt faire des propositions dans ce genre:
1. Que tous nos chefs coutumiers soient reconnus par notre Constitution comme de SÉNATEURS A VIE et compléter le nombre des Sénateurs élus. Ils auront comme mission essentielle de protéger et sauvegarder les sols et sous-sol de leur Territoire en collaboration étroite avec le Gouverneur de Province.La vente des terres sera rigoureusement surveillée et non laissé à leur seule volonté . Ils seront entourés par des adultes choisis ou mandatés par chaque tribut. Ces derniers auront un mandat dont la durée limitée est définie par la Constitution.Ils auront l’obligation d'assister et de conseiller les Chefs coutumiers.
2. Les Chefs coutumiers auront sous leur dépendance des Chefs du Village élus ou désignés sagement par les villageois eux-mêmes.Pour quelle durée? A débattre.
3.Les critères de leurs émulations seront définis par la Constitution.

Nos propositions ne demeurent que des propositions soumises au débats, à des amendements et des contre-propositions.

Les réactions de Mme Pakasa du PALU PROGRESSISTE





L’actualité l’oblige. Depuis un temps, la femme de fer de la classe politique rd-congolaise le PALU-progressiste, Thérèse Pakasa, qui depuis la période des élections évolue aux cô¬tés d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba ne sait fait pas voir en public. Pour quelle raison? On ne sait pas ! CONGONEWS est allé à sa rencontre le mercredi 06 février dans l’après-midi pour échanger avec elle. L’équipe de CONGONEWS a rencontré Thérèse Pakasa en très bonne santé. A la question de savoir pourquoi elle est devenue rare, Pakasa nous a répondu, qu’elle était entrain d’observer comment des pseudos politiciens ont théâtralisé le jeu politique. Quant à ses rapports avec Tshisekedi, elle nous a affirmé qu’ils étaient impec. Pakasa a profité de notre passage à sa résidence de la commune de Matete, pour nous exprimer son regret sur le comportement des acteurs politiques rd-congolais qui ne concourent que pour leurs intérêts personnels. Elle ne souscrit pas au dialogue national. Pakasa soutient la vérité des urnes. Pour elle, le dialogue n’est pas la solution. Elle propose à Kabila d’accepter sa défaite et de rendre le tablier à Tshisekedi. Ça sera la solution à la crise politique rd-congolais. L’idée du dialogue national n’a pour finalité que le partage du pouvoir. Pour étaler la nullité de la classe politique rd-congolaise, Pakasa perçoit très mal qu’une formation politique puisse sanctionner ses membres sur base d’une interview ou déclaration faite à la presse. Allusion faite aux dernières déclarations de Fortunat Kandanda Muele -secrétaire exécutif et permanent  des FAC aile Fayulu faites à CONGON¬WES. Comme Kandanda, Thérèse Pakasa non plus ne soutient le dialogue. Elle, elle reste accrochée à la vérité des urnes.

Pour démontrer que les différents dialogues organisés en RD-Congo depuis l’accession du pays à l’indépendance à ce jour n’ont rien apporté, Thérèse Pakasa trace les péripéties. Pertinente dans ses explications présentées dans un français simple, clair et dans un style très précis et concis Pakasa fait remarquer : parlant de la crise politique ou du drame congolais, il faut constater que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Thérèse avance que l’exposé des motifs de la constitution de 2006 stipule que depuis l’indépendance le 30 juin 1960, la RD-Congo est confrontée à des crises poli¬tiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de légitimité des institutions et de leurs animateurs. Selon Pakasa, un peuple qui ignore son histoire est condamné à la servitude. C’est pour cette raison, qu’elle demande au peuple rd-congolais de jeter un regard sur l’histoire pour voir : «d’où nous venons, où nous sommes et où nous allons». Elle rappelle que depuis la destitution du gouvernement Lumumba en 1960, le Congo a connu plusieurs rencontres politiques et une succession de plusieurs gouvernements notamment : la conférence de Coquilatville a produit le gouvernement Iléo ; le conclave de Louvanium, le gouvernement Adoula qui a élaboré la constitution dite de Luluabourg en 1964 ; Moïse Tshombe viendra avec un gouvernement dit de salut public qui conduira à la conférence de Tananarive et organise les élections de 1965. Toutes ces rencontres, explique Pakasa n’avaient pas apporté des solutions durables.

Confusion

«Nous sommes passéEs de confusion en confusion, de contestation en contestation», note-t-elle. Tous ces ratés, renseigne Thérèse Pakasa, donneront l’occasion à Joseph Désiré Mobutu de faire son coup d’Etat de 1065. L’armée prend le pouvoir, la dictature s’installe et le Congo s’embarque dans un bateau sans boussole. En 1986, rappelle Pakasa, le courant de la perestroïka souffle à travers le monde et, conduit à l’organisation des conférences nationales dans la plupart des pays africains. Et de poursuivre : «L’échec de la conférence nationale souveraine conduira le pays à la guerre de l’Alliance des Forces démocratiques de libération (AFDL), partant de l’Est». Le règne de l’AFDL ne sera que de courte durée, sa dislocation plongera encore le pays dans la guerre jusqu’à l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Les lacunes institutionnelles conduiront au dialogue inter-congolais à Sun-City, en Afrique du Sud, le 17 décembre 2002. Ici, mama Pakasa comme aiment l’appeler les Congolais, explique que le Congo deviendra un monstre à plusieurs têtes, c’est-à-dire 1+4. Un système unique et particulier au Congo. Ce gouvernement de transition organise les élections con¬testées de 2006. Pendant le règne de ce gouverne¬ment, affirme-t-elle, le Congo tombe de nouveau dans le chaos, il modifie l’article 71 de la constitution de 2006 et organise les élections à un seul tour. En dépit de toutes ces violations flagrantes de la constitution, le peuple congolais a choisi souverainement Etienne Tshisekedi comme président de la RD-Congo. Malgré la volonté populaire du souverain primaire, le pouvoir en place fait la sourde oreille et dirige le pays par défi. Ce qui a donné, rapporte Pakasa à CONGONEWS naissance au blocage actuel et, à la guerre de l’Est. Bref, Pakasa se plaint qu’un demi-siècle durant, le Congo va de régression en régression à cause des institutions non légitimes et non adaptées aux réalités négro-africaines. Voilà pourquoi, dit-elle : «qu’il nous faut un pouvoir légitime». Dans tout ceci, explique Thérèse Pakasa que la solution à la crise congolaise actuelle n’est pas loin. Elle ne viendra ni de l’Occident ni de l’Orient, mais des Congolais eux-mêmes. «Elle passe nécessairement par la vérité des urnes», affirme-t-elle avec assurance. Et d’avancer que penser et agir autrement, serait véritablement un manque d’honnêteté intellectuelle, d’amour patriotique et de respect envers le peuple souverain pour lequel, nous nous réclamons tous, défenseurs de leurs intérêts.

Vérité des urnes

En ce qui concerne la résolution des conflits en Afrique en général, en Afrique centrale ou dans la sous région des Grands-Lacs en particulier ; Pakasa rappelle que les initiateurs des indépendances africaines, lors de la conférence historique de rassemblement des peuples africains à Accra au Ghana le 28 décembre 1958, avaient recommandé aux peuples africains et aux générations futures ce qui suit: la question de l’ajustement des frontières, la fusion ou la conférence des groupements, des Etats régionaux dans une communauté des Etats-Unis d’Afrique ; pro¬mouvoir l’entente et l’unité entre les peuples d’Afrique; et encourager la pleine affirmation de la personne africaine vers l’unité totale de tous les peuples frères du contient. Si les Africains comprenaient, explique Pakasa, la doctrine du panafricanisme, chaque pays aurait développé l’unité et la solidarité d’une façon cohérente à travers des mouvements populaires de libération. C’est pourquoi, interpelle-elle que les Africains doivent savoir que dans l’Afrique noire, nous avons la même façon d’exprimer les idées de la vie à travers les proverbes : la sagesse africaine. «Que vous soyez Bantu, Soudanais ou Nilotiques, nous avons la même manière de considérer les choses et de dégager la même philosophie, grâce à cette sagesse ancestrale qui est à notre portée pour éduquer et former nos enfants afin qu’ils deviennent aguerris», a indiqué Thérèse Pakasa. Qui interpelle en disant que :«ne nous laissons pas distraire par les conseils des étrangers qui nous amènent à renforcer l’esclavagisme et, la nouvelle colonisation ou le néocolonialisme que les initiateurs des indépendances africaines ont décrié hier». Et Pakasa de lancer par ailleurs un appel : «soyons conscients et cherchons à repenser par nous-mêmes. De cette façon, nous pouvons nous retrouver en paix, les uns et les autres pour la véritable indépendance du continent africain». C’est pour cette raison que Thérèse Pakasa demande au peuple congolais de se réveiller comme un seul homme pour défendre la cause nationale –donc- la victoire, la vérité des urnes, seul issue pour la sortie de crise et pour l’avenir du Congo, cher et beau pays légué par les ancêtres.
Et Pakasa d’en appeler à tous les compatriotes, de toutes conditions, quelques soient leurs tendances ou leurs divergences actuelles ou passées, à mettre en commun leurs énergies et courages pour réaliser l’unité nationale nécessaire et indispensable et sans laquelle, nous ne pourrons ni affirmer ni faire entendre notre voix, la voix du peuple congolais.
JOHN TSHINGOMBE

Kagame aux abois ou simples manoeuvres dilatoires?


Cette information nous semble si intéressante que nous la reprenons et publions pour informer et s'informer. A chacun de se faire sa propre opinion. Mais nous connaissons Kagame et ses semblables comme des menteurs nés  professionnels.


Infocongo

Kagame. RD Congo, un problème? Une opposante rwandaise lui répond
Info Congo | Lundi 4 Février 2013

Overblog : « Nous avons publié en date du 30 janvier 2013 un article paru dans « le phare » de Kinshasa, reprenant les propos de monsieur Paul Kagame, le Président rwandais, concernant la RD Congo. Marie Madeleine BICAMUMPAKA, une opposante rwandaise a réagi à cette sortie médiatique de monsieur Kagame. Nous reprenons ci-dessous sa réaction.

CDB

Bruxelles, le 4 février 2013 »

Marie Madeleine BICAMUMPAKA, opposante rwandaise. Ph. Overblog

Droit de réponse à l’article de Monsieur « Kimp » sur les propos du président Paul Kagame sur la chaîne américaine CNN qui dit vouloir S’impliquer à fond pour pacifier l’Est de la RDC

Monsieur Kagame a bien compris que le vent commence à tourner dans l’autre sens, en sa défaveur, alors il tente d’inverser les rôles. Il a bien senti que s’il ne change pas d’angle pour mieux être dans l’axe du tir, tout risque de lui échapper. Seulement, pour que le président rwandais en arrive là… Lui qui nous a plutôt habitués à se montrer très sûr de sa personne, fier de sa puissance s’exprimant souvent avec beaucoup d’arrogance même devant les grands de ce monde, il doit se sentir au bout du rouleau, car cette fois-ci sa manœuvre est d’une faiblesse à donner des haut-le-cœur. Alors il essaie de tirer une dernière cartouche. Il pointe du doigt la RDC qui  d’après lui est la seule responsable de tous ses malheurs, de ces guerres, ces viols, ces pillages qui minent la région des grands-lacs. Il se dit injustement accusé, car il n’a jamais cessé de s’impliquer à fond pour pacifier la région et vivre en harmonie avec ses voisins congolais. En réalité, c’est sa façon à lui d’appeler ses sponsors et lobbies au secours. Bien plus que quiconque, le président Kagame vient de se rendre compte que pour une fois l’opinion internationale est unanime sur la question congolaise, que le monde entier est décidé à trouver une solution définitive à ce problème. Lorsqu’il s’est exprimé ainsi face au journaliste de CNN, son but principal était de plaider pour que ses souteneurs de toujours ne l’abandonnent pas Il voudrait qu’ils l’aident afin de qu’il puisse être un acteur très actif dans la recherche de cette solution pacificatrice de la région, même maintenant qu’il est accusé par tout le monde.
 
Bien évidement ce qui l’intéresse n’est pas de chercher la paix. Concrètement ce qu’il voudrait, c’est plutôt de rester sur scène afin d’avoir la possibilité de continuer à manœuvrer, de tirer son épingle du jeu, dans le seul but de poursuivre son objectif, à savoir continuer à s’enrichir en pillant les ressources minières de la RDC. Si bientôt il ne pourra plus y arriver par la force en utilisant les différentes rébellions qu’il crée et finance, il faut bien qu’il trouve un moyen d’y arriver autrement, car sans ces pillages Kagame et son régime sont asphyxiés, c’est la banqueroute totale. Il y va de sa survie politique et économique. L’on se souviendra d’ailleurs qu’il n’y a pas plus de deux mois, Monsieur Kagame s’exprimait cette fois-là aussi sur CNN face à Madame Christiane Ammampour, à qui il a carrément dit que « des problèmes du Congo, il s’en fiche » : « I DON’T CARE ABOUT DEATH OF CONGOLESE PEOPLE ». Mais alors pourquoi maintenant il voudrait qu’il soit impliqué très activement dans la recherche des solutions aux problèmes de la RDC ?  Qu’est-ce qui lui fait changer d’avis alors qu’il y a peu il disait arrogamment et avec tant de mépris qu’il s’en contrebalançait ? Voici donc la vraie raison de ce discours, de cette communication au langage plein de soubresauts d’incohérence et de manque de suite logique plus qu’aberrants. Son seul objectif étant toujours de chercher comment continuer à piller la RDC, de profiter de ces richesses à tout prix sans se soucier du fait que ses vrais propriétaires puissent en jouir pleinement. Grand expert qu’il est dans l’usage de sa ruse qu’il pense inépuisable, il n’abandonnera jamais !

Dès lors, il appartient au peuple congolais d’être très vigilant, de se battre pour qu’enfin la paix revienne chez eux comme c’était le cas avant 1994. Cette paix ce n’est pas Monsieur Kagame qui va la leur servir sur un plat, car non seulement il ne le peut pas, mais surtout il ne le veut pas. Pour comparer, revenons par exemple sur la façon dont Hitler et ses collaborateurs administraient les pays européens que l’armée nazie avait conquis pendant la deuxième guerre mondiale… Il a fallu que le groupe des Pays Alliés décuple leurs efforts pour casser cette  machine à tuer qui avait broyé la vie des millions de personnes innocentes, afin de pouvoir par la suite réorganiser tout le continent et y instaurer une paix durable. Si par exemple Hitler n’était pas mort, peut-on imaginer maintenant qu’il aurait pu devenir l’acteur principal dans la recherche de la pacification de toute l’Europe qu’il venait de détruire, mais surtout de toutes ces populations que son armée avait massacrées ? Même si la situation actuelle en Afrique centrale n’est pas identique à celle-là, toutefois il est incontestable qu’il y a beaucoup de similitudes. Certes il est vrai que la solution pour la paix dans cette région doit absolument impliquer le Rwanda, les deux pays sont voisins et il faut qu’ils cohabitent pacifiquement, mais on voit mal comment Monsieur Kagame et son régime peuvent être des acteurs affirmés dans la recherche de cette solution pacifique à long terme étant donné leur responsabilité primordiale dans le désastre toujours en cours.

Pour pacifier le Congo, pour reconstruire (commencer à zéro) des relations amicales, de bon voisinage et de coopération fructueuse entre les deux pays, il faut un renouveau politique au Rwanda, sinon ce sera peine perdue. Il s’agit ici d’un long processus qui prendra beaucoup de temps, où les deux partenaires devront s’impliquer à fond et avancer étape par étape. Et pour y arriver il faudra d’abord créer un climat de confiance entre les deux peuples et entre les gouvernants des deux pays. Ceci ne pourra jamais être atteint tant qu’au Rwanda il n’y aura pas eu de changement, de renouveau politique. Ceci alors que Monsieur Kagame ne fait que continuer à se moquer et à humilier par tous les moyens tant le peuple congolais que les institutions de ce pays. De ce fait, c’est à eux d’abord qu’il revient de cibler la voie la plus sûre et fiable susceptible de les conduire vers une vraie paix et une stabilité à long terme, sinon ce sera toujours le statut quo, à savoir : la misère, l’errance, les larmes et le sang que Monsieur Kagame et son régime continueront à leur servir sur un plat.
 
Marie Madeleine BICAMUMPAKA

Membre du parti d’opposition rwandaise FDU-Inkingi

Source : http://www.cheikfitanews.net/m/article-115025521.html