historique

Historique

Le PSPCongo a été constitué le 30 juin 1998 par des socialistes congolais qui ne se reconnaissaient dans aucune formation politique congolaise déjà existante. Le PSPCongo a été régulièrement reconnu et recensé par le ministère de l'intérieur de la République Démocratique du Congo en 2001, sous la référence : 25/cab/mini/inter/2282/2001.

Le PSPCongo n'est ni un nouveau parti ni un parti nouveau. C'est un parti historique qui doit son origine aux luttes menées tout au long de l'Histoire par la catégorie de la société toujours exclue de la modernité, du développement économique, social ou juridique. C'est la lutte de tous ceux qui veulent avoir leur place au sein de la société nationale, de ceux qui veulent que la dignité de tout individu soit reconnue.

C'est la lutte permanente de ceux qui veulent apporter leur contribution à la construction du pays et au développement de la société nationale. Cette revendication fondamentale, le PSP en fait sa base principale d'action. Le PSP s'inscrit donc dans le socialisme démocratique tel que défini par l'Histoire : démocratie politique, démocratie économique, démocratie sociale et solidarité.

Le PSPCongo n'est pas et ne sera jamais la propriété privée d'un individu ou d'un groupe d'individus. Il est dirigé par des responsables socialistes désignés par le vote démocratique des militants à tous les échelons.


*** Ici, le Parti Socialiste Progressiste : nous oeuvrons pour la Paix, la Justice, la Solidarité et la Responsabilité ***
*** Ils ont rêvé, ils ont cru, mais ils n'ont pas abouti... parce qu'ils ne se sont pas entendus ! ***

Nos Voeux

LE PARTI SOCIALISTE PROGRESSISTE
Congolais
Souhaite à toutes les congolaises et tous les congolais ses meilleurs vœux pour les fêtes de fin d'année.
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Mais n'oublions pas nos compatriotes que l'on assassine, que l'on viole, que l'on affame, que l'on déplace pour occuper notre pays et piller impunément ses richesses.
Le combat politique n'a de sens que lorsqu'il s'appuie sur la démocratie et non sur la violence ou/et la corruption.

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Marion Cotillard in the Congo: Episode 1

Monsieur Etienne Tshisekedi, le vrai vainqueur de l'élection présidentielle va prêter serment devant l'opinion publique nationale et internationale. Nous sommes satisfaits de l'information et de la démarche.C'est pourquoi nous le publions ici sur notre blog.

COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU PRESIDENT ELU S.E. ETIENNE TSHISEKEDI WA MULUMBA DU 18/12/2011 A 16H00

COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU PRESIDENT ELU S.E. ETIENNE TSHISEKEDI WA MULUMBA  DU 18/12/2011 A 16H00
Le Président Elu,  S.E Etienne Tshisekedi wa Mulumba, vient de donner un important point  de presse à sa résidence à Limete, face à la presse tant nationale qu’internationale.
A cette  occasion, le Président Elu a donné, au cours  de la lecture d’une  déclaration solennelle,  les directives à suivre par le peuple congolais afin que celui-ci puisse se  réapproprier de sa victoire à l’élection présidentielle.
1. En premier lieu le Président Elu, S.E. Etienne Tshisekedi a demandé au peuple congolais de continuer d’être fier de sa victoire car l’élection présidentielle  du 28/11/2011 marque d’abord la victoire de la volonté du peuple congolais dans son ensemble, qui a fait preuve d’un grand civisme et sens de responsabilité par son vote « sanction » envers le président sortant ;
2. Le Président Elu de la République S.E. Etienne Tshisekedi a  remis à l’intention de l’opinion publique tant nationale qu’internationale,  l’ensemble du rapport du Bureau de compilation de l’Udps et Alliés dans lequel les vrais  résultats de l’ élection présidentielle sont donnée avec toutes les indications, bureau de vote par bureau de vote, selon les procès-verbaux de chaque bureau de vote affichés le jour  des élections sur toute l’étendue de la République. Le document, de plus de 500 pages, est accompagné d’un résumé  des résultats qui donne le Président Etienne Tshisekedi gagnant avec 56.2% des vote contre 35,91%  pour le président sortant, qui est,  selon la vérité des chiffres,  rien de plus qu’un candidat  malheureux à sa propre succession, selon la volonté du peuple congolais légitimement exprimée au cours du dernier scrutin à suffrage universel direct.
3.    Le Président Elu S.E. Etienne Tshisekedi a annoncé que la cérémonie de sa Prestation de Serment aura lieu vendredi prochain 23/12/2011 au Stade des Martyrs et que  tous les kinois sont invités à participer à cette manifestation historique marquant la réappropriation de la part du peuple congolais  de sa destinée ;
4. Le gouvernement est déclaré démissionnaire par le Président Elu et il est demandé aux  Secrétaires Généraux d’assurer la continuité des affaires  courantes de l’Etat en assumant la charge de l‘intérim dans les ministères respectifs ;
5. Les Gouverneurs de Provinces  sont aussi déclarés démissionnaires;
6. Les nouveaux ambassadeurs des représentations diplomatiques à l’étranger seront nommés les jours qui suivent la prestation de serment du Président Elu; ceux en place le resteront jusqu’ à la nomination de leurs successeurs;
7. Les forces armées et la police sont appelées à suivre le peuple et à ne pas s’opposer à sa volonté ;
8. Tout en appelant le peuple à la vigilance et à protéger sa victoire et son vote contre toute tentative malveillant visant à le priver de sa liberté, le Président Elu S.E Etienne Tshisekedi  a déclaré que toute autre manifestation de prise de pouvoir est « non évènement » pour le peuple congolais qu’il doit tout simplement l’ignorer.
Cela confirme l’annonce faite déjà depuis samedi passé par le S.G. de l’Udps, M. Shabani,  de la déclaration de ville morte pour la journée de mardi 20/12/2011 tant à  Kinshasa que  sur l’ensemble d territoire de la République Démocratique du Congo .
Fait à Kinshasa, le 18/12/2011
Marc Mawete,
Démocratie Chrétienne, DC
au nom de
Udps et Alliés

Pourquoi ils en veulent à Mouammar Kadhafi? Nous nous permettons de publier ici ce texte. A chacun de se faire sa propre opinion.

MESSAGE TRÈS IMPORTANT POUR LES AFRICAINS
Mon album de famille, par Mouammar Kadhafi 
Les hypocrites ! Ils disent tous que j’ ai toujours été leur ennemi. Aucun ne se souvient de m’avoir connu et fréquenté. Et pourtant…  Avec mon ami José Manuel Barroso, c’était « A la vie, à la mort ! » Avec le roi Juan Carlos d’Espagne Avec mon conseiller salarié Tony Blair Avec Pascal Lamy, à l’époque, il était commissaire européen, pas encore Directeur Général de l’Organisation Mondiale du Commerce Avec Romano Prodi, quand il présidait la Commission européenne. Avec José María Aznar, toujours un peu réservé Avec José Luis Zapatero ça, c’est Silvio Bercusconi. On était inséparables. Et on en a fait ensemble des coups pendables à Sarko ! Nicolas Sarkozy. Après tout ce que j’ai fait pour lui, il a comploté pour me renverser. Je ne sais pas ce qu’il ne m’a pas pardonné : les Rafales ? Les centrales nucléaires ? Ou sa Cécilia ? Et Barack Obama, le petit nouveau.
A-   Les vraies raisons de la guerre en Lybie
1-Premier satellite Africain RASCOM 1
C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient  disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX. 
L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale , le FMI, les USA, l’Union Européenneont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans.
 
C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant  des prêts à un taux usuraire; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions  et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur,un vrai défi.
Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les  milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.
2. Fond Monétaire Africain, Banque Centrale Africaine, Banque Africaine des Investissements
Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne  et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare :
- la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye,
- la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège,
- la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans.
On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fond Monétaire Africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International qui avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole publique vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappés à la porte pour être eux aussi membres du Fond Monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010 à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA.
Il est donc évident qu’après la Libye la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les USA à eux seuls ont 14.000 Milliards de dollars de dettes,   La France , la Grande Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique Noire ont au total moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques.  Créer des fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin. Car comme l’avait prédit l’économiste Américain Adams Smith en 1865, dans son soutient à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage,«l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller »
 3- Unions régionales comme frein à la création des États Unis d'Afrique
 Pour déstabiliser et détruire l’union Africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les États-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union Européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’UPM (Union Pour la Méditerranée ) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes du 18-19ème siècle selon lesquelles les populations africaines d’origine Arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent. Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union Africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union Européenne.
L’UPM sans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort-né avec Sarkozy comme Président et Mubarack, le vice-président. Ce qu’Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sur. Ce que les dirigeants Africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union Européennes à financer l’Union Africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance. C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la CEDEAO qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux États-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central. C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la COMESA , l’UDEAC, la SADC et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.
4-Kadhafi, l'Africain qui a permis de laver l'humiliation de l'Apartheid
Kadhafi est dans le cœur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé a la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des occidentaux  pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid.
C’est pour cela qu’à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations Unis contre la Libye le 23 Octobre 1997. A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie ; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour  Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne.
Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant a l’ex Président Américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite «malvenue», il s’insurgea : «Aucun État ne peut s'arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun État ne peut dicter aux autres ce qu'ils doivent faire ». Il ajouta : « ceux-là qui hier étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger. C’est pour cela que tous les membres de l’Anc étaient considérés des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 Juillet 2008, pour que le Congrès Américain vote une loi pour  rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste noire, pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela.  Si les Occidentaux sont aujourd’hui repentis de leur soutien d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donne des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ?
B- Ceux qui veulent exporter la démocratie sont ils des démocrates?
Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France , la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 Mars 2003, le Président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le Président Français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama , Prix Nobel de la Paix 2009 et président des États Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.
La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuel de jugement et d’appréciation  ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France , l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège , le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est NON, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas.  Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre « Contrat Social » que : « il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais».  Pour qu’un état soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les États-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir :
1- Dimension de l’État : plus un état est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’État doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur. La structure de l’organisation de l’État Libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir. Sous cet angle, c’est la Lybie  qui répond le mieux  aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les États-Unis d’Amérique, la France ou la Grande Bretagne , des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant cote-à-cote pendant 20 ans.
Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une nation sans en connaitre ses membres.  On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger.  Se connaitre et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection.
2-  Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter  que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naitre naturellement.  Les Occidentaux se dé finissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux meurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie. Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’état contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison.
3-  L’égalité dans les rangs et dans les fortunes.   Il suffit de voir le classement FORBES 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux États-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.
4- PAS DE LUXE. Pour Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion ». Ya-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ?
Le sociologue Américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme  « la dictature des élites ». Selon Mills, les États-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui y parle dans les élections et non le peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin. En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux États-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenu par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les généraux de l’armée etc...
Combien de personnes dans les pays autoproclamés « démocratiques » savent qu’au Pérou la constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la république sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ?  Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien savent que dans le classement de la CIA 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale  dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB.
La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot « démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les États-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose.
C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : «  Malo periculosam libertatem quam quietum servitium  -traduction : S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes ». Dire qu’on tue les Libyens pour leur bien est un leurre.
C- Quelles leçons pour l'Afrique?
Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18ème siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du nord  serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie , l’Égypte, la Libye , l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations Unies semblent ignorer la légitimité de l’Union Africaine sur ses états membres. L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fond Monétaire Africain (FMA), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.
C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème.
L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait faite pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La reforme des Nations Unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien.
Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations Unies, car cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts.
Nous devons quitter les Nations Unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible. Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder  le peuple africain.
Ce qui arrive aujourd’hui est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd ’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale avec la Chine. La soit disant communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple Chinois en lieu de place de la Chine de Mao. Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine. La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec doit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le Ministre Chinois des Affaires Étrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité.
Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations Unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ? On a vu en Cote d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au dessus d’une institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide. Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président Sud-Africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° après un tour à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains.
La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix. Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine, aux toilettes pour garantir le confort des autres.
Genève le 28/03/2011
Jean-Paul Pougala 
(*) Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, directeur de l’Institut d’Études Géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse.

Le Psp, notre parti, a appelé à voter M. Etienne Thisekedi. Nous publions ici son message au peuple congolais.

L'appel de Tshisekedi aux Congolais

Lundi 5 septembre 2011, le président national de l' Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, déposera sa candidature à l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), fixée le 28 novembre. Dans un long message adressé aux Congolais, Etienne Tshisekedi appelle de ses voeux "un temps nouveau pour le Congo" et définit son "action pour demain", "à la recherche de la paix et de la réconciliation". Voici l'intégralité de son texte :

"Mes très chers Compatriotes,

Dans peu de temps, notre pays connaîtra un grand moment de son histoire contemporaine. S'il plaît à Dieu, chacun d'entre vous sera amené à choisir celles et ceux qui présideront à la direction de cette grande Nation.

Comme vous le savez, j'ai décidé de me porter candidat à l'élection à la Présidence de la République; non pas pour accomplir une quelconque ambition personnelle, mais parce que j'estime que l'avenir de cette nation ne peut être indéfiniment laissé entre les mains de ceux qui, de façon notoire et répétée, se distinguent par la duplicité de leur langage politique, leur goût effréné pour le gain facile, leur mépris total de la vie humaine et de la souffrance de leurs semblables.

1° Une si longue lutte

La lutte pacifique que nous menons ensemble pour retrouver notre dignité d'êtres humains a pu paraître interminable, car elle nous a conduit sur un long chemin parsemé d'épines, d'embûches et de privations, ayant souvent causé l'amertume, la douleur et le deuil.

Au cours de ma longue route, j'ai perdu des amis, des partisans ou simples sympathisants, dont le seul tort avait été de partager cet idéal de liberté et de progrès humain.

J'ai également été profondément marqué par le départ de certains de mes amis, de mes intimes, avec qui je n'étais pas seulement lié politiquement mais aussi personnellement. Ils ont estimé que la voie de la rigueur morale à laquelle je m'étais astreint n'était peut-être
pas la bonne. Ils ont choisi des voies différentes en cédant à des compromis qui sont vite devenus des compromissions. D'autres, qui furent aussi de mes proches compagnons, animés par je ne sais quelle force des ténèbres, ont mis toute leur énergie à creuser la division et la haine entre différentes communautés de la nation, reniant aussi fortement cet idéal de changement que nous avions pourtant partagé.

D'autres encore, qui ne faisaient pas partie de ma famille politique, mais avec qui nous avions si vaillamment vaincu les forces avilissantes du statut quo au sein de la Conférence Nationale
Souveraine, sont très vite revenus à leur ancienne nature, dès qu'ils se sont aperçus qu'ils ne pourraient pas tous siéger au gouvernement qui m'avait été confié par le peuple réuni en conférence nationale souveraine.

Mais parce que nous savions que la voie de la justice et du progrès social était un chemin long et étroit, nous n'avons pas cédé aux sirènes de la facilité par lesquelles, fort malheureusement, notre pays en est arrivé à sa décadence actuelle.

J'ai certainement commis des erreurs, voire des fautes, pour lesquelles je demande votre pardon. Et je pense moi aussi avoir reçu ma part d'enseignements et de sagesse à la suite de ce douloureux parcours. Mais en dépit de l'extrême dureté des épreuves, mon ardeur à défendre, à temps et à contretemps, la justice et l'honnêteté politique, est demeurée ferme.

2° A la recherche de la paix et de la réconciliation

L'option de la non violence qui a toujours inspiré l'UDPS, se justifie par le fait que le raccourci de la guerre reproduit toujours des germes d'autodestruction et d'arbitraire. Vous avez tous vécu, hier et aujourd'hui encore, la rapidité avec laquelle, telle une métastase,
nos politiciens ont trouvé en la rébellion de 1996 un modèle d'accession facile au pouvoir et à l'enrichissement personnel illicite.

Cependant, il m'a souvent été reproché une intransigeance excessive qui ne permettrait ni la réconciliation politique, ni la reconstruction. J'ai toujours affirmé que mon combat n'a jamais visé un homme, quel qu'il soit, mais plutôt un système, où le mensonge est érigé en vérité, l'obscurité en lumière et la force en droit. Je vous dois ici quelques explications susceptibles de vous édifier quant à mon profond attachement à la réconciliation nationale et à l'ouverture.

Au plus fort de la guerre dite de libération, en novembre 1996, je me suis rendu à Cap Martin en France, pour y rencontrer le Président Mobutu malade, pour obtenir de sa part qu'il comprenne la réalité des enjeux de l'époque, qu'il organise son retrait de façon honorable et qu'il permette aux forces réelles de l'opposition politique que je représentais, d'organiser des négociations avec les rebelles afin d'éviter des morts inutiles et la fragilisation de notre souveraineté nationale. Ma démarche avait été incomprise, sinon méprisée ou vilipendée.

Rappelez-vous également de mes propositions faites en mars 1997, lorsque, face au désespoir du à l'avancée des rebelles, le Président Mobutu s'était résolu à me laisser diriger le gouvernement suivant la volonté du peuple. Tout en suggérant sa neutralisation à la tête de
l'Etat, j'avais proposé la mise sur pied d'un gouvernement d'union regroupant paritairement l'opposition politique et les rebelles.

J'avais également demandé que fût suspendu le Parlement de Transition qui n'avait manifestement plus de justification politique avec l'occupation aux ¾ du territoire par les rebelles et les forces étrangères. Là aussi, mes propositions ont été balayées par ceux-là même à qui nous voulions offrir une sortie acceptable et ordonnée, en prélude à la réconciliation à venir. Ils ont préféré être emportés quelques semaines plus tard par la force du fusil, dans l'humiliation la plus totale. Nombre d'entre eux se sont ensuite convertis à leur tour en pseudo libérateurs, entraînant dans leur élan d'avidité, l'érosion de la souveraineté nationale et les guerres à répétition, dont les victimes se comptent en millions de morts.

Souvenez-vous également de ma visite à notre frère Laurent Désiré Kabila, après sa prise de pouvoir par les armes en mai 1997. Il me paraissait urgent de discuter avec lui, en ma qualité de chef de file de l'opposition, des moyens et modalités à envisager en vue de légaliser et de légitimer son pouvoir qui était encore arbitraire.
J'ai reçu une fin de non recevoir et il a préféré m'assigner à résidence. La suite a été non seulement douloureuse pour lui, mais elle a surtout conduit à l'effondrement total des bases de notre société.

Enfin je voudrais vous rappeler Sun City, où tout a été mis en œuvre par les belligérants pour marginaliser et mépriser la vraie opposition politique dont nous étions sans nul doute les principaux représentants, au profit d'individualités peu représentatives ou issues en réalité des belligérants. Et pourtant l'implication de la vraie opposition politique a permis d'éviter la balkanisation du Congo, face aux tentatives de deux composantes belligérantes de vouloir à elles seules aboutir à un accord qui allait consacrer une partition de fait de notre pays.

L'expérience du gouvernement de transition issu de Sun City, et plus encore celle de la première législature de la troisième république, ont prouvé très clairement que nous ne pouvions y trouver notre place. Certes, cette période a aussi révélé de nombreuses individualités de talent au sein de ces institutions, y compris au sein de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle de triste mémoire, des personnes qui seront appelées à jouer des rôles importants dans le Congo de demain. Mais globalement, les hommes et les institutions n'ont traduit ni une volonté réelle de paix et de réconciliation, ni une volonté de changement, mais une volonté de se maintenir au pouvoir à tout prix par la ruse et le crime, pour poursuivre la rapine en toute impunité et perpétuer la perte de notre souveraineté.

En effet, en dépit de la propagande creuse sur les embellies économiques, la pauvreté continue de frapper près de 8 congolais sur 10 et la perception d'injustice sociale a atteint des niveaux jamais égalés dans l'histoire de ce pays. On nous annonce à longueur de journées que les soi-disant 5 chantiers sont la grande nouveauté du siècle qui apportera le salut au peuple Congolais. Que les choses soient claires : nous ne sommes pas contre les tentatives d'amélioration des infrastructures auxquelles nous assistons actuellement. Mais nous dénonçons l'opacité dans la réalisation, le coût et le financement des 5 chantiers ainsi que l'agencement des priorités. Les Congolais ne sont plus dupes. Les 5 chantiers sont devenus un écran de fumée, mieux, de la poudre jetée aux yeux des congolais pour cacher les monstrueux crimes économiques et de sang qui constituent le fondement même de ce régime. L'AMP, devenue MP depuis peu, oublie que le MPR, à qui elle aspire tant à ressembler, avait en son temps, dans des délais et conditions similaires, réalisé bien plus d'infrastructures. Ces deux formations politiques n'ont cependant jamais su donner aux congolais ce qui leur a le plus manqué depuis la disparition du Président Kasa-vubu, à savoir, une direction éthique et
morale fondée sur le respect du bien commun, la justice sociale et l'Etat de droit. En outre, manquant d'expérience et de perspective historique, l'AMP a renié ses propres engagements constitutionnels en matière de décentralisation, qui devrait être le moteur de la pérennisation des infrastructures, par une appropriation et une responsabilisation adéquate à la base.

Aujourd'hui, 14 ans après son avènement, le pouvoir AFDL-PPRD-AMP nous offre un tableau des plus désastreux en matière de droits de l'homme ; en plus de ses 5 millions de morts résultant de divers conflits, la RDC est devenue une triste référence en matière de violences faites aux femmes.

En définitive, le principal enjeu de ce processus électoral est de doter la République Démocratique du Congo d'un programme et d'hommes susceptibles : (i) d'affirmer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue de la République et de garantir l'intégrité du territoire ; (ii) de
marquer une rupture avec les antivaleurs qui ont conduit le pays dans un cycle aggravé de dévoiement de la règle de droit, de conflits armés, de répression meurtrière, de prédation économique et de corruption généralisée, et, (iii) de renforcer l'élan de croissance économique et de coopération internationale sur une base plus responsable et plus équitable, en vue d'accélérer le développement humain et le bien être des populations.

3° Un temps nouveau pour le Congo

Si nous avons pu surmonter le poids de l'histoire en faisant des anciennes puissances colonisatrices nos principaux alliés d'aujourd'hui, pourquoi ne mettrions-nous pas notre énergie à forger cette alliance entre nous, filles et fils d'une même nation, pour que triomphent la liberté et la dignité, et que nos faiblesses ne conduisent plus à notre asservissement.

Aujourd'hui arrive un temps nouveau pour le Congo, un temps de grâce et de rafraîchissement. L'heure du pardon a sonné. La réconciliation nationale et la reconstruction que nous souhaitons exigent de tous les acteurs politiques et de l'ensemble de la nation un véritable dépassement de soi. Si nous ne reconnaissons pas nos fautes et n'accordons pas notre pardon à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont inutilement fait coulé le sang ou dépossédé le pauvre et l'indigent, nous ne serons pas meilleurs qu'eux. Pire, nous aurons failli à nos responsabilités devant l'histoire et serons coresponsables de la poursuite de la déchéance nationale.

Le pardon que nous nous devons mutuellement ne doit pas être un pardon naïf, sans contrepartie. Pour qu'il soit porteur d'espoir et de changement, il doit être assorti de l'expression d'un acte de repentance, individuelle ou collective, et de la mise en place d'un
système nouveau, où la toge remplace réellement le fusil, où l'arbitraire, le pillage et le crime n'ont plus droit de cité. Aussi, ce pardon ne doit pas se priver de justice, notamment pour les crimes les plus graves qui ont été commis au cours de ces dernières années, car bien que pardonné, le coupable ne peut être tenu pour innocent.

Si vous m'accordez votre confiance, je me consacrerai à concrétiser ce besoin de réconciliation en mettant ensemble toutes les parties prenantes, y compris les pays étrangers qui sont notoirement impliqués dans nos déboires et nos succès, afin qu'ensemble, dans un esprit constructif, nous mettions en place un code de conduite susceptible de permettre la préservation de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de la dignité de la RDC, tout en assurant à tous la pleine participation à la vie de la nation sur des bases nouvelles.

Notre pays est assez grand et riche pour permettre à chaque congolais d'y trouver le bonheur, dans le respect du droit et de la dignité humaine. De même, s'agissant du développement économique, depuis sa création il y a plus d'un siècle, notre pays a toujours offert des possibilités de commerce aux nations. C'est à nous Congolais d'imposer aux nations notre dignité, et de leur offrir en retour toutes les possibilités d'échange économique dans nos intérêts réciproques.

4° Une indispensable vigilance électorale

Aujourd'hui plus qu'hier, au regard de l'élan de soutien que vous avez manifesté à l'endroit de ma candidature, je mesure que ces longues années de sacrifice collectif n'ont pas été vaines ; elles ont façonné la maturité et la culture politique du vaillant peuple congolais, plus que jamais déterminé à mettre un terme au mensonge, à la tricherie et aux falsifications de plus en plus élaborées, qui ont élu domicile au sommet de notre pays.

Je mesure également la portée du sacrifice consenti par les pays partenaires et l'ONU qui, depuis la mise en place de la Mission des Nations Unies au Congo, veulent contribuer à l'édification d'un pays plus stable et plus prospère. Au-delà de l'intérêt économique et
politique pour l'Afrique et le monde de voir la RDC rompre avec une gestion prédatrice et liberticide, nous voulons que l'effort de nos partenaires constitue un réel acte d'humanisme et de solidarité auxquels je crois, et que la crédibilité du scrutin à venir honore les sacrifices des contribuables occidentaux et la mémoire des martyrs congolais.

Cependant, bien que vous ayez été nombreux à manifester votre soutien à ma candidature, beaucoup de doutes ont été exprimés ici et là sur la transparence, la crédibilité et surtout l'équité du processus électoral. Comment ne pas douter lorsque l'on assiste à l'utilisation éhontée des deniers du peuple congolais par les acteurs et candidats du pouvoir PPRD/AMP, qui prétendent faire divers dons aux populations abusées et spoliées. Ils monopolisent les médias d'Etat et battent impunément campagne en déniant à l'opposition le libre accès aux moyens publics. Nous ne sommes pas à notre première expérience de déni de démocratie de la part du pouvoir PPRD/AMP. Les congolais ont encore en mémoire le traumatisme des élections de plusieurs gouvernements provinciaux, tronquées par la corruption et l'intimidation, et face auxquelles les contestations populaires légitimes ont été réprimées
dans une sanglante barbarie. N'ayant pas d'autre objectif que de se maintenir à tout prix au pouvoir, ils ont unilatéralement décidé de changer les règles du jeu démocratique qu'ils avaient eux-mêmes fixées, et ce à quelques mois de l'échéance électorale.

Enfin, je lance un appel pressant à toutes les forces démocratiques, de changement et de progrès social, nationales et internationales, au-delà des clivages politiques ou idéologiques, à unir leurs énergies et leurs moyens autour de ma candidature, pour barrer la route à l'imposture, par une grande mobilisation populaire et une vigilance tous azimuts sur le déroulement des prochains scrutins. C'est ici le lieu de renouveler mon appel à chaque congolais, de se sentir personnellement concerné, en s'assurant que son vote sera réellement comptabilisé, et de faire échec à toute tentative de tricherie, d'où qu'elle vienne, le jour du scrutin.

5° Notre action demain

Je vous ai demandé de m'accorder votre confiance. Je mesure l'ampleur des défis et de la tâche qui nous attendent sur les plans politique, sécuritaire, économique et social. Avec l'aide de Dieu qui m'a toujours fermement soutenu et préservé pendant ma longue lutte, je me consacrerai à restaurer l'espoir et la confiance entre nous et avec l'extérieur.

Au plan politique et de la gouvernance, j'ai pris le ferme engagement de gouverner avec l'ensemble des forces politiques qui ont fait le choix de l'alternance autour de ma candidature. Par ailleurs, j'ouvrirai un espace à toutes les forces politiques actuelles qui
renonceront à la ruse, à l'opportunisme et au crime, et adhéreront à notre projet de paix, de réconciliation, de consolidation de la démocratie et de lutte contre la corruption.

Je créerai un environnement où seules les personnes consacrées et réellement engagées trouveront plaisir à s'adonner à la gestion de la chose publique, où l'espace politique cessera d'être un repère d'opportunistes, de criminels et de vagabonds politiques en tout genre.

En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité et l'émulation, susceptible d'attirer et de retenir massivement de nouveaux investisseurs, et de remettre les Congolais au travail, grâce à un climat des affaires
nettement amélioré et une confiance durablement rétablie.

J'ouvrirai des perspectives nouvelles de coopération et d'échanges avec nos principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin de permettre une croissance économique porteuse d'emplois et un développement humain accéléré en faveur de nos populations. J'approfondirai nos relations fraternelles et complémentaires avec nos pays voisins, avec lesquels nous sommes condamnés, par la géographie, l'histoire et la sociologie, à avoir des rapports réellement fraternels, pacifiques, responsables et constructifs. Ma vision en ce qui concerne nos relations avec ces pays est de substituer des rapports de méfiance et de conflits par des intérêts économiques partagés, profonds et durables, grâce notamment aux cadres d'intégration existants. Pour la paix et le développement humain de nos populations, l'Afrique a le devoir de se montrer à la hauteur des enjeux de l'histoire, comme ont su le faire avant nous l'Europe et d'autres parties du monde.

Mon programme pour le quinquennat, élaboré par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, ainsi que les autres membres de la plate forme qui soutient ma candidature, a été développé dans le document propositions pour changer le Congo. Je vous invite à vous en imprégner. C'est ensemble que nous le réaliserons, dans l'ouverture et le dialogue constructif.

Le Congo sera ce que les Congolais veulent qu'il soit. J'en appelle à la conscience et au sens des responsabilités de tous. Nous avons une communauté de destin. Le moment est venu de porter notre bien commun, la RDC, vers de nouveaux horizons ; des horizons de justice et de paix, de liberté et de prospérité. Nous le devons à la Providence, à nos enfants et aux générations futures.

Que chaque Congolais donne le maximum et le meilleur au Congo; devenu grand et fort, il nous le rendra plusieurs fois !

Mes chers amis,

Partagez mon message autour de vous, dans vos familles, vos cellules, vos quartiers ou villages' Soyez toujours en paix et ne cédez pas à la provocation. Je m'organise pour venir à la rencontre du plus grand nombre d'entre vous à travers tout le pays. Comme vous le savez, nos moyens sont limités. Mais grâce à chacun d'entre vous et à votre participation volontaire, notre force est la plus grande. Et je sais pouvoir compter sur votre volonté de changement et votre détermination à vaincre, pour faire la différence.

Que Dieu bénisse notre Nation.

Fait à Kinshasa, le 01 septembre 2011.

Etienne TSHISEKEDI"